EXTRAITS DE L'HISTOIRE DES D┴MEMBREMENTS DE LA POLOGNE PAR FERRAND.
La Prusse, longtemps vassale et tributaire de la Pologne aspirait au
titre de royaume et le demandait ═ l'Autriche qui lui objectait son peu
d'╘tendue.
Son grand electeur r╘pondait: qu'elle me donne le titre de roi, le
royaume je m'en charge. Son fils l'obtint dans la guerre de succession et
ce fut une des plus fausses sp╘culations de l'Autriche. Elle h╒ta, encore,
l'ex╘cution du projet de Pierre I, projet par lequel lui-m╙me avait voulu
h╒ter la civilisation d'un peuple encore ╘loign╘ des connaissances de
l'Europe, et ═ faire ═ force de pouvoir ce qui ne se fait qu'avec le temps,
la libert╘ et l'industrie.
Alex. Orlof partit de Petersbourg au comm. d'avril 1771
accompagn╘ de Dolgorouky (┼ал╛б╙╗╘) qui d╘vait commender les troupes de
debarquement, et avec 15 millions de roubles.
Saldem ╘crit un plan de r╘volution en faveur du G. D.. -
Panine le lut, le d╘chira, le jeta au feu et continua de se servir de
S..
Tromp╘e dans ses vastes projets de 1770, Cath. n'avait pas
renonc╘ ═ leur ex╘cution. Elle y ajoutait la conquete de la Crim╘e. Repnine
devait nettoyer la rive droite du Danube - 6 attaques devaient avoir lieu
sur l'Em. Ott. - d'autres du cдt╘ de la G╘orgie. Une flotte
devait se former dans la mer Noire etc.
Ses pr╘paratifs ╘taient diminu╘s et entrav╘s 1) par l'╘puisement de
l'Emp Russe 2) l'obligation de tenir les meilleur troupes en
Pologne 3) l'╘migration des Kalmouks 4) Pougatchef.
La Russie avait peu de num╘raires - point d'alliances que la Prusse -
un territoire immense, une population peu proportionn╘e.
La plupart des branches de l'administration, ayant rapidement pris les
formes d'un empire civilis╘, ont cependant conserve toutes les
irr╘gularit╘s d'un ╘tat sauvage.
L'arm╘e ╘tait loin d'╙tre compl╗te, les recrutements se faisaient avec
peine. - Les finances ╘taient ╘puis╘es, on y avait suppl╘e par le papier
monnai. II) [Elle] la Russie n'avait en Pologne que 20 ═ 25 mille hommes -
mais c'╘tait l'╘lite des troupes, en 1771 il n'y avait a Wars. que
300 hommes. - Le Roi de Prusse gardait les postes que les conf╘d╘r╘s
n'occupaient pas encore.
600,000 Kalmouks renouvel╗rent la fin du 18 si╗cle les anciennes
╘migrations des peuples, dont on ne croyait plus revoir un exemple. -
C'╘tait un contraste frappant avec les flagorneries des philosophes que la
retraite d'un peuple pasteur, vex╘ par le gouvernement. Cath. en fut
humili╘e.
Cet ╘venement forma dans l'Emp. un vide de 1500 verstes - entre
√═а╗жл╜ et Astrak..
Originairement ces Kalmouks avaient form╘ 3 divisions principales, et
╘taient soumis ═ la Chine. Vers la fin du 17 si╗cle, vaincus et poursuivis
par les Chinois, ils vinrent se r╘fugier ═ l'extr╘mit╘ orientale de
l'Emp. Russe, entre le ÷╗╙ et le Volga. - Les Chinois les
revendiqu╗rent en vain: la Russie fit la r╘ponse que 70 apr╘s la
Chine r╘p╘ta ═ la Russie. - Les Kalmouks furent fid╗les, ils gardaient les
fronti╗res contre les Caucasiens. - Ils furent oprim╘s. Le Khan Oubach╘,
auquel les opresseurs avaient enlev╘ son fils, voulut en vain faire
parvenir ses plaintes. - Il forma le projet d'abandonner la Russie. Les
pr╘paratifs s'en firent avec un grand myst╗re. - Ils s'approch╘rent des
fronti╗res sans ╘veuler les soup╖ons - et tout ═ coup les depass╗rent. Les
Cos. du ÷╗╙ refus╗rent de les poursuivre. - Les Kalmouks
r╘trograd╗rent de l'Occident a l'Orient en se partageant en plusieurs
colonnes. - Les premiers quitt╗rent le Volga en 1770, 16 d╘cem. -
80,000 tra╝nant des nombreux troupeaux furent vainement attaqu╘s par les
Russes et le 9 aoлt 1771 parurent dans le pays des Eleuths aux fronti╗res
de la Chine pr╗s du fleuve Obi (5 lieues par jour). -
Une centaine de Russes s'y trouvaient prisonniers. - Oubach╘ avait
averti la Chine, et on avait tout pr╘par╘ pour les recevoir. - Ils
perdirent plus du tiers par les maladies, la fatigue et les combats. -
Ils prirent leur route par le nord de la mer Caspienne. - Une partie
longea la Sib╘rie - l'autre prit sa route pr╗s du midi. -
Leur fuite laissa les fronti╗res d╘garnies. -
▐гё═з╔╒ donna la libert╘ ═ tous les paysans et leur soul╗vement fut
subi entre Casan et Orenb.. On compte plus de 2.000 gentilshommes,
femmes ou enfants fendus, ╘cras╘s, ou bizarrement supplici╘s (lettre du
r╘sident de France).
Un major exp╘di╘ pour apporter les d╘tails d'un avantage remport╘ sur
▐гё═з╔╒, dit ═ Catherine: Votre Maj. est heureuse qu'il ne se soit
pas jet╘ dans Moscou qui fourmille de ses partisans.
┌╝╚╙╝╜б╙╗╘ pour intimider la populace - divisa ses troupes par
quartiers et de placer des canons. - 8,000 en trois mois en
sortirent pour se joindre ═ ▐гё═з╔╒.
Carr avait ╘t╘ en Pologne un des plus fameux satellites de Eepnine et
charg╘ par lui de garder Radzivill ═ Radom.
Le general Bibikof avait sous ses ordres jusqu'═ 18,000 h..
Mourant empoisonn╘, il ╘crivit ═ l'Imp.<╘ratrice> une lettre oл l'on ne put
distinguer que ces mots: Servir. .. jusqu'═ la mort. .. famille. Cette
lettre, celle moins lisible encore qu'il ╘crivit ═ sa femme, et les d╘tails
de sa mort, r╘pandirent dans P.<╘ters>b. une terreur sombre, et les
ordres les plus s╘v╗res furent donn╘s pour ╘touffer toute relation de cet
evenement.
Leurs principales plaintes (÷╗ж╙╗е ╙═╖═╙╝╒) portaient sur ce qu'on
avait enr╘giment╘ comme troupes r╘guli╗res les lev╘es faites parmi eux.
Sur ce qu'on retenait aux arm╘es les r╘giments depuis 7 ans - tandis
que chaque corps employ╘ pendant la guerre devait ╙tre, ═ la fin de la
campagne, relev╘ par un autre qui lui succ╗de. - A ces plaintes ils en
joignirent de personnelles contre ┤═е═а ≈╔а╜ли╔╒ et qui furent les causes
ou le pr╘texte de sa disgr╒ce. -
Les residents de France ═ P. et ═ Vienne ╘taient frapp╘s
des moyens qui se pr╘sentaient de toutes parts autour de Pougatchef et de
l'emploi qu'en aurait fait un homme moins f╘roce et plus prudent.
Leur attention se porta pendant plusieurs ann╘es sur les plus petits
d╘tails: [A] ils en rendaient un compte exacte dans leurs d╘p╙ches. -
En 1772 son chef (des cosaques du Don) [son] Ixhraimof (?) traitait
avec celui du ÷╗╙. Il fut surpris et arret╘. - La confiscation de ses biens
malgr╘ le pillage qui en fut fait par les Off. Russes (!) monta ═
plus de 2,000,000 de r..
Kirguises peuple ind╘pendant dont la politique ╘tait de piller tantдt
les fronti╗res de la Chine tantдt celles de la Russie.
On avait trouv╘ chez les tartares de Casan des amas d'armes et de
poudre. - Et le jeune Pulavsky avait s╘journ╘ chez eux avant d'aller
joindre ▐гё═з╔╒ et y avait eu des intelligences avec la femme du gouverneur
Russe (│а═╜в).
Le resident de France compte dans une de ses d╘p╙ches 27 hordes ou
peuplades soulev╘es contre la Russie ou n'attendant que le moment de se
declarer contre elle.
Dans plusieurs villages l'arriv╘e des recruteurs, tous les paysans en
╘tat de porter les armes se sauvaient dans les bois.
Plus de 200 habitants de Moscou se concert╘rent pour aller se r╗unir ═
Pugatch. Mais ils furent arr╙t╘s, ramen╘s et rigoureusement punis.
Deux lettres de Pug. parvinrent jusqu'═ Pet.<╘rsbourg>, la
premi╗re au Gr. Duc, la sec. au S╘nat. - Une autre ╘galement
forte fut trouv╘e sur l'autel de la princ. ╘glise (? voyez
Mirovftch).
Cath. n'╘tait pas sлre de sa garde, dont plusieurs soldats
d╘sert╗rent. Un d'eux d'une naissance au-dessus de commun (≤╒═╜╒╗з?)
etc.......
Elle defendit de s'entretenir de ce qui regardait le gouvernement. -
Elle fit transporter dans Moscou 4 r╘giments d'infanterie, 300 h.
d'artill. et un r╘g. de Houssards (?).
Pugatch. payait en monnaie turque ou en ducats de Hollande. -
(Non, en monnaie de cuivre).
Il avait des intelligences avec la Crim╘e et Constantinople. -
Carr fit pendre deux brigadiers arret╘s dans leur d╘sertion?
Un major Russe osa dire ═ ▄╗е╔╚м<б╝╜> que ses grenadiers ne
marcheraient pas contre leur Emp.. ▄╗е.<╔╚мб╝╜> lui cassa la t╙te
d'un coup de pistolet.
Quant on annon╖ait ═ Pugatch. que de nouveaux r╘giments marchaient
contre lui: Bon, disait il, la moiti╘ me servira ═ battre l'autre.
(▐гё═з╔╒) il leur donnait 5 r. par mois, le double de la paye
des Russes, l'eau de vie se vendait pour son compte. -
Ses troupes ╘taient partag╘es par dixaines - et tous ceux qui la
composaient ╘taient responsables de chacun d'eux .